Le surintendant Dale Carr : Un homme en mission

C.-B.

2024-01-20 08:44 HNP

Bien des gens reconnaîtront le visage du surintendant Dale Carr. Pendant plus de vingt ans, le surintendant Carr a passé une bonne partie de son temps devant les caméras en tant qu’agent des relations avec les médias. Toutefois, en 37 ans en tant qu’agent de police de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) en Colombie-Britannique, il a accompli bien plus que cela.

Alors qu’il suivait un cours de droit de 10e année, son enseignant a demandé à la classe si quelqu’un voulait aller en patrouille avec la police. Carr a immédiatement levé la main.

« Je me souviens d’être assis dans le hall d’entrée du Détachement de la GRC de Chilliwack quand un agent de la GRC de grande taille et aux larges épaules est entré en demandant à qui le tour? , se remémore le surintendant Dale Carr, agent des opérations de patrouille routière de la Colombie-Britannique. J’ai sauté sur l’occasion! »

L’expérience a eu un impact profond sur l’adolescent qu’il était. Ce soir-là, il a décidé qu’il allait devenir agent de la GRC. Il a postulé, puis a passé et réussi l’examen d’admission.

En attendant des nouvelles de la GRC, son épouse et lui ont déménagé à Powell River, où il était gérant d’une bijouterie. Le couple a décidé de fonder une famille et a finalement eu deux petites filles.

Il s’est lié d’amitié avec le sergent d’état-major responsable du Détachement de la GRC de Powell River, qui lui a mentionné que la GRC était à la recherche de gendarmes spéciaux. Il a été admis et formé à l’École de la GRC (la Division Dépôt). En 1986, il a été affecté à la Direction générale de la GRC à titre de gendarme spécial pour les services de protection des personnalités canadiennes et des agents diplomatiques. Il n’avait que 25 ans.

L’objectif de Dale Carr a toujours été de faire des patrouilles dans les rues en interagissant avec le public. Après quatre ans en tant que gendarme spécial, il a suivi une formation supplémentaire à la Division Dépôt, à Regina, et a été promu gendarme en 1990.

« Pour moi, être en patrouille, c’est traiter avec le public, porter l’uniforme et aider les gens », explique-t-il.

Après quelques années aux services généraux, il est passé au groupe de la circulation de Surrey, où il a passé les sept années suivantes. Il a été promu au grade de caporal en tant que superviseur de la circulation, puis est devenu sous-officier des opérations du groupe.

« J’ai travaillé sur quelques grandes enquêtes et j’ai mis des gens en prison pendant dix ans pour conduite dangereuse ayant causé la mort », se souvient Carr.

Plus tard, alors qu’il travaillait à Whalley, il a commencé à s’occuper des relations avec les médias pour l’équipe de la circulation, en plus de ses tâches habituelles. Il expliquait les problèmes avec une telle clarté que le public comprenait. Dale Carr était à l’aise devant la caméra.

« Depuis le début de ma carrière, les médias semblaient toujours me suivre », dit Carr.

En fait, en 1996, une photo du gendarme Dale Carr tenant dans ses bras un garçon de trois ans enveloppé dans une couverture jaune s’est retrouvée sur la page couverture de Peace Arch News. Le garçon en question était le seul survivant de sa famille, qui avait été assassinée par le père du ménage, qui s’était enlevé la vie après avoir abattu sa femme, ses deux filles et une femme de 60 ans. Le garçon s’était échappé et avait été ramassé par un voisin. Le gendarme Carr avait secouru le garçon et l’avait amené en lieu sûr.

Image de l’article de journal montrant le gendarme Dale Carr qui porte secours à un garçon de trois ans.

La même année, Carr avait suivi le premier cours de reconnaissance des drogues et avait été formé aux techniques employées par les forces de l’ordre américaines pour détecter et mesurer les effets de l’affaiblissement des capacités chez les conducteurs ayant consommé de la drogue. Il est devenu expert en reconnaissance des drogues au Canada; il n’y en avait que sept à l’époque. En plus de suivre une formation à plein temps, il s’est rendu entre trois et cinq fois à Los Angeles pour mettre ses nouvelles compétences en pratique afin d’obtenir la certification complète. C’était un homme en mission.

« Les conducteurs aux capacités affaiblies par la drogue sont aussi dangereux que ceux qui sont sous l’influence de l’alcool, explique M. Carr. La consommation de médicaments illicites et de médicaments sur ordonnance peut avoir de graves conséquences sur le jugement et les fonctions motrices. »

Image de l’article de journal sur le gendarme Carr qui a suivi le premier cours de reconnaissance des drogues en 1996.

Quelques années plus tard, Dale Carr a suivi le cours sur les relations avec les médias de la GRC en Colombie-Britannique. Il est devenu agent des relations avec les médias du Détachement de la GRC de Langley en 2000.

Il a quitté ce poste et a été nommé chef du groupe de la réduction de la criminalité et de l’escouade à vélo de Langley.

Un soir, lorsqu’il rentrait au détachement après un quart de nuit sur son vélo, on lui a demandé de rencontrer l’Équipe intégrée des enquêtes sur les homicides (EIEH) le lendemain, et on lui a dit de porter un complet.

M. Carr a rencontré l’agent responsable de l’EIEH, qui lui a dit qu’on envisageait de nommer un agent officiel des relations avec les médias, et que son nom avait circulé. Il voyait en Dale Carr quelqu’un en qui l’équipe aurait confiance et une personne qui s’intégrerait bien.

« J’ai dit que je devais y réfléchir, raconte Carr. Après quelques secondes de réflexion, j’ai dit que j’y avais pensé et que j’aimerais tout à fait faire ce travail. »

Ce fut l’occasion de mettre sur pied un nouveau service de relations avec les médias à partir de rien. Il devrait élaborer la stratégie de communication de l’EIEH avec tous les détachements du Lower Mainland et les partenaires de la police municipale. C’était en 2006.

Dale Carr débordait d’enthousiasme. « J’allais devenir le porte-parole qui parlerait de tout l’excellent travail que les enquêteurs de l’EIEH faisaient pour tenir les meurtriers responsables de leurs actes. »

Avant qu’il assume les fonctions d’agent des relations avec les médias, on lui a demandé de travailler pendant plusieurs mois sur divers homicides comme enquêteur au sein de l’équipe.

Il a commencé à jeter les bases du service des relations avec les médias en 2007, en rencontrant les services de police du territoire et en discutant de ce qu’on pourrait faire pour que les choses fonctionnent.

Dale Carr était quelqu’un que le public reconnaissait instantanément et en qui il sentait qu’il pouvait avoir confiance. Il a rapidement renforcé la confiance du public dans les enquêteurs et dans l’EIEH. Chaque fois qu’il y avait un meurtre dans une résidence ou une fusillade dans un lieu public, M. Carr expliquait ce qui s’était passé et rassurait les gens qu’ils ne couraient pas de danger.

Pendant cinq ans, M. Carr a été agent des relations avec les médias pour l’EIEH avant d’être muté à Chilliwack à titre de superviseur de patrouille. Il a occupé ce poste à peine 18 mois avant d’être promu au grade de sergent et de retourner à Surrey, où il a été superviseur principal de patrouille dans le secteur du centre-ville. C’est alors qu’un autre changement s’est produit.

« J’ai reçu un appel du commissaire adjoint, Bill Fordy, qui était commandant du Détachement de la GRC de Surrey. Il voulait savoir si j’envisagerais d’être l’agent chargé de superviser les événements, les relations avec les médias et la planification des mesures d’urgence », dit Carr.

C’était la première d’une série de promotions de sergent d’état-major à inspecteur et, aujourd’hui, surintendant responsable des opérations de la patrouille routière de la Colombie-Britannique. Il est très respecté par le personnel et il a transformé la patrouille routière de la Colombie-Britannique en un programme essentiel et innovateur en collaboration avec l’agente responsable de la patrouille routière de la Colombie-Britannique, la surintendante principale Holly Turton. Aujourd’hui, les candidats peuvent choisir de se joindre à la patrouille routière de la Colombie-Britannique directement à la sortie de la Division Dépôt, et la patrouille routière de la Colombie-Britannique attire de nouvelles recrues.

« Les agents de la patrouille routière de la Colombie-Britannique font de l’excellent travail, et ils travaillent beaucoup. À mon avis, leur travail passe largement inaperçu, ajoute M. Carr. Il n’y a rien de spectaculaire là-dedans. Il ne s’agit pas d’enquêteurs de l’escouade des homicides, d’enquêteurs spécialisés dans le trafic de drogues ou d’agents doubles.

Les gens pensent que les agents de la patrouille routière de la Colombie-Britannique ne font que donner des contraventions, mais ils font bien plus que cela. C’est la patrouille routière de la Colombie-Britannique qui mène les enquêtes quand des gens périssent dans un accident. Ils rendent nos routes plus sécuritaires en appliquant les lois sur les véhicules commerciaux et sur les véhicules à moteur sur les routes de la Colombie-Britannique.

Photo de Carr en Tunique rouge à moto

C’est un travail extrêmement dangereux, ajoute M. Carr. Les agents travaillent au bord des routes où des véhicules circulent à 120 km/h et plus. Les gens n’obéissent pas à la loi lorsqu’il faut ralentir et s’arrêter. Ils ne le font jamais. J’en ai été témoin encore une fois l’autre jour.

J’ai dû me rendre sur les lieux de centaines d’accidents mortels tout au long de ma carrière, dit Carr. C’est très violent de se rendre sur les lieux d’un accident et d’être témoin d’un carnage. Il s’agit des circonstances dans lesquelles des gens ont péri. Souvent, ils ne faisaient que conduire sur l’autoroute, ils s’occupaient de leurs affaires, quand un autre véhicule est entré en collision avec le leur. C’est tellement insensé et évitable. »

L’un de ces incidents hante toujours M. Carr. Une femme, ses parents et sa sœur ont assisté à une pièce de théâtre au centre-ville. Après la pièce, les parents et la sœur ont pris le SkyTrain pour rentrer à la maison. Toutefois, la femme était enseignante au primaire et voulait aller chercher des poussins qui avaient éclos à son école avant de se rendre chez ses parents à bord de sa Mustang jaune.

« Ce fut un horrible accident : une fourgonnette d’une demi-tonne a heurté le terre-plein central, s’est envolée et s’est littéralement écrasée sur sa Mustang, se souvient Carr. Son père ne comprenait pas pourquoi elle prenait tant de temps. Et puis il a entendu à la radio qu’il y avait eu un grave accident mortel impliquant une Mustang. Il savait qu’il s’agissait d’elle et s’est précipité sur les lieux. L’autre conducteur avait les capacités affaiblies. »

Voilà pourquoi les agents de la circulation ont moins de tolérance pour les infractions sur la route. Ils veulent changer le comportement des conducteurs afin de ne pas avoir à faire face à de telles tragédies.

« Lorsqu’on est affecté à la circulation routière et qu’on voit de telles choses, et qu’on sait que c’est évitable, on veut faire respecter la loi, dit M. Carr. Les conducteurs vont recevoir une contravention. »

Bien des gens ont entendu parler des programmes du Groupe intégré de la sécurité routière et des Services intégrés d’analyse et de reconstitution des collisions, mais ne se rendent pas nécessairement compte que ces équipes d’experts font partie de la patrouille routière de la Colombie-Britannique. Les Services intégrés d’analyse et de reconstitution des collisions sont l’organisation médico-légale provinciale pour les enquêtes sur les collisions. Il y a aussi le groupe chargé de la conduite avec capacités affaiblies et les Services cynophiles de la sécurité routière, qui sont chargés de détecter les drogues illicites et les armes à feu à bord des véhicules.

« L’un de mes objectifs est de veiller à ce que ces groupes reçoivent toute la reconnaissance qu’ils méritent pour l’excellent travail qu’elles font », dit Carr.

Il se souvient d’une occasion très spéciale dans sa carrière passionnante et dynamique :

« L’un des faits saillants, et le moment dont je suis le plus fier dans ma carrière, a été de pouvoir remettre à ma fille son insigne en 2007 », nous confie M. Carr. La sergente Rochelle Carr est maintenant chef de veille du Détachement de la GRC de Mission.

Dale Carr prendra sa retraite au début de 2024.

Photo de Le surintendant Dale Carr

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